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Des économies d'énergie grâce à l'éclairage public intelligent ?

 De la même manière qu’aujourd’hui on n’envisage pas un système de chauffage sans thermostat, on prévoit maintenant de plus en plus pour l’éclairage public un système de régulation de la quantité de lumière fournie car, grâce à des développements techniques relativement récents on peut automatiser complètement la fonction « éclairage » . En effet, un « lampadaire intelligent » sait moduler sa lumière en fonction de l’heure, du temps qu’il fait et du trafic. Il signale aussi quand son ampoule va claquer !

 

Dans le magazine « European energy review » on précise le concept : un éclairage dynamique est un système qui informe de la consommation de chaque lampe et qui indique à quel moment elle doit être remplacée. Le système module l’intensité lumineuse selon les facteurs extérieurs tels que la luminosité du ciel, les conditions météo, la présence de travaux ou la densité de circulation. Chaque lampadaire est connecté à un serveur central qui permet d’organiser la maintenance efficacement en utilisant le réseau électrique existant.

 

Cette technologie s’est développée car on s’est rendu compte que l’éclairage public génère des pollutions qui affectent aussi bien la faune que la flore…et les budgets municipaux !

 

De fait on a constaté l’augmentation très importante du nombre de  points lumineux : 30% en 10 ans. Ce développement s’explique de deux façons : certains croient qu’un niveau d’éclairage élevé fait baisser la criminalité et le nombre d’accidents, même si l’impact de  la lumière sur la sécurité des riverains et des automobilistes est très difficile à évaluer (les pays d’Europe où l’on éclaire le plus les routes ne sont pas forcément ceux où il y a le moins d’accidents et l’éclairage expose les promeneurs nocturnes au moins autant qu’il les protège). Mais surtout la lumière est l’une des clés du marketing territorial : illuminer un bâtiment ou une vitrine est considéré comme un moyen de le mettre en valeur et d’attirer sur lui le regard des touristes ou des passants. D’où souvent souvent un éclairage excessif…

 

 

La réduction des niveaux lumineux élevés (facteurs de nuisances et de coûts) passe par la mise en œuvre d’éclairages modulables. En 2009 la ville de Toulouse a ainsi testé des lampadaires pourvus de LED(1) et équipés de détecteurs infra-rouges conçus pour ne fonctionner à pleine puissance que si quelqu’un passe à proximité. Ce test a mis en évidence  une économie de 60 à 70% sur la zone concernée…

 

Les expériences se multiplient en Europe… mais lentement ! Notre continent est pourvu de 91 millions de points lumineux publics dont seulement 80000 points d’éclairage urbain ont été rendus « dynamiques ». Et sur ces 80000, 54000 se trouvent à Oslo, la capitale norvégienne ! Certes, l’investissement  qui a été fait dans cette ville a un coût, mais la durée d’amortissement - entre 5 et 8 ans selon les coûts de maintenance et le prix de l’énergie - est faible.

 

A Maisons - Laffitte, une politique d’économies d’énergie est à l’ordre du jour : il est déjà envisagé une étude approfondie portant sur la cinquantaine de bâtiments publics (bâtiments administratifs et scolaires). Il serait utile - car la consommation d’électricité pour l’éclairage public, n’est en France, pas négligeable - de prévoir aussi une étude spécifique portant sur la mise en évidence des enjeux économiques liés à l’éclairage public : il en sortira vraisemblablement des possibilités de rationalisation du système en place et une économie potentielle en énergie significative, accompagnée d’un retour sur investissement raisonnable...

 

 

(1)   LED en Anglais « Light Emitting Diode », en français « Diode  électroluminescente ». Une LED est un composant qui émet de la lumière. Avec le progrès technologique, leur performance en termes de flux lumineux augmente régulièrement

 

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