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Les plantes du centre-ville et de la zone pavillonnaire

Les plantes sauvages en zone urbaine jouent un rôle écologique important. A titre d’exemple, les plantes sauvages le long des trottoirs ou dans les pieds d'arbres jouent un rôle spécifique, très différent de celles plantées dans les parcs, massifs et jardins. Dans un univers minéral, elles créent des micro-habitats et des corridors verts qui constituent des lieux de vie et de nourriture pour les insectes, les oiseaux et de nombreux autres animaux. Elles contribuent à assainir l’air et réduisent les risques d'inondation en absorbant une partie du ruissellement. Aux pieds des arbres, elles peuvent protéger les racines des arbres et retenir l'humidité.

 

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Photo : JC Porchier. Rue d’Achères

Le hérisson est un des derniers mammifères sauvages visibles dans le quartier pavillonnaire. Sa préservation suppose un environnement végétal favorable aux insectes et limaces dont il se nourrit.

Une caractéristique importante des milieux urbains est qu’ils sont variés et souvent changeants au gré des opérations immobilières et de voirie. En se référant à Machon (2012), Peyrot (2021), Muratet et al. (2022) et Le Quéré (site Internet Images de la Flore de Paris) on peut distinguer les milieux suivants à Maisons-Laffitte (hormis le Parc et la Coulée verte) :

  • les murs,
  • les interstices : pavés, crevasses et pieds de murs,
  • les pieds d’arbres,
  • les terrains vagues, friches, etc.
  • les pelouses et banquettes enherbées.

Ces milieux ne sont pas des écosystèmes fermés, et une plante peut être présente dans plusieurs d’entre eux.

 

Les plantes se développant sur les murs :

L’évolution de l’habitat mansonnien a fait qu’il ne subsiste au centre-ville qu’un nombre limité de vieux murs suffisamment dégradés ou lézardés pour accueillir des plantes. Les sommets des murs peuvent accueillir des espèces adaptées aux milieux rocheux.

 

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Polypode. Photo : JC Porchier. Avenue La Bruyère

Le Polypode est une fougère vivace aux frondes découpées, qui pousse sur les rochers, les vieux murs et les troncs d’arbres. Sa racine, au goût légèrement sucré, était autrefois utilisée en herboristerie pour ses propriétés médicinales.

 

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Asplénium rue-de-muraille. Photo : JC Porchier. Avenue Bergeret

L'Asplénium rue-de-muraille est une petite fougère vivace qui pousse dans les fissures des murs et les rochers calcaires. Ses frondes délicates et finement découpées lui confèrent un aspect élégant, adapté aux milieux secs et ensoleillés.

 

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Capillaire des murailles. Photo : JC Porchier. Avenue Bergeret

La Capillaire des murailles est une petite fougère gracieuse, caractérisée par ses frondes fines et pennées portées par des tiges noires brillantes. Elle pousse souvent dans les fissures des murs anciens et les rochers ombragés, appréciant les milieux calcaires.

 

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Scolopendre. Photo : JC Porchier. Rue des Plantes

La Scolopendre, aussi appelée langue-de-cerf, est une fougère vivace aux longues frondes luisantes en forme de langue, souvent ondulées sur les bords. Elle pousse dans les endroits frais et ombragés, comme les sous-bois ou les murs humides.

 

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Cymbalaire « Ruine de Rome ». Photo : JC Porchier. Villa H. Jeanson

La Cymbalaire des murs, ou « ruine de Rome », est une plante rampante aux petites feuilles arrondies et aux fleurs délicates violettes à gorge jaune. Elle colonise volontiers les vieux murs, les fissures et les rocailles, apportant une touche de verdure et de couleur aux endroits les plus inattendus.

 

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Chélidoine. Photo : JC Porchier. Rue des Loges

La Chélidoine est une plante vivace aux feuilles découpées et aux petites fleurs jaunes, souvent trouvée dans les friches et le long des murs. Son latex orangé, réputé en médecine traditionnelle, est utilisé pour traiter les verrues.

 

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Pariétaire de Judée. Photo : JC Porchier. Rue du Gros Murger

La Pariétaire de Judée est une plante vivace aux tiges rougeâtres et aux petites feuilles ovales vertes, qui pousse sur les murs, les rochers et les décombres. Elle est connue pour ses propriétés médicinales, mais aussi comme source d’allergènes pour les personnes sensibles.

 

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Orpin blanc. Photo : JC Porchier. Rue Guynemer

L'Orpin blanc est une plante succulente à petites feuilles charnues et ovales, souvent recouvertes d'un léger duvet blanc. Elle pousse sur les sols secs et rocheux, et ses fleurs blanches ou rosées apparaissent en été, attirant les pollinisateurs.

 

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Saxifrage à trois doigts. Photo : JC Porchier. Rue du Gros Murger

La Saxifrage à trois doigts est une petite plante vivace aux feuilles découpées en trois lobes caractéristiques, formant une rosette basale. Elle pousse généralement sur les sols rocheux et les murs, souvent dans les endroits secs et ensoleillés, et produit de petites fleurs blanches ou roses.

 

Les plantes poussant dans les interstices (pavés, crevasses et pieds de murs) :

Les petites crevasses au pied des murs, lorsque les trottoirs sont entièrement bitumés, sont le seul refuge dans bien des rues pour une flore qui pousse dans des conditions difficiles, mais qui apporte une petite note verte dans cet univers minéral (site IFP).

 

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Pâturin annuel. Photo : JC Porchier. Rue de la Passerelle

Le Pâturin annuel est une graminée à croissance rapide, caractérisée par des feuilles fines et des tiges dressées, souvent présente dans les pelouses, les jardins et les terrains cultivés. Ses petites fleurs vertes ou blanches se forment en panicules et il est souvent considéré comme une mauvaise herbe dans les espaces entretenus.

 

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Photo : JC Porchier. Rue des Plantes

L’abandon d’un bâtiment fait apparaître ailante, érigéron, petite bardane dans les interstices…

L'Ailante, également appelé, frêne puant, est un grand arbre à feuilles composées et à écorce lisse, souvent reconnaissable à son feuillage caduc vert vif et à la disposition de ses feuilles en spirale, ce qui le distingue du frêne qui a les feuilles opposées. Il a été introduit depuis la Chine, d’abord comme arbre d’ornement, puis pour élever une espèce de ver à soie (Bombyx de l’Ailante). Il est considéré comme envahissant dans certaines régions, grâce à sa capacité à se propager rapidement dans des milieux perturbés. Il est abondant dans les terrains en friche du centre-ville.

L'Erigéron, Conyze ou Vergerette, est une plante herbacée vivace ou annuelle, souvent caractérisée par ses petites fleurs ressemblant à des marguerites, avec des pétales blancs ou violets entourant un cœur jaune. Elle pousse fréquemment dans les prairies, les bords de routes et les terrains vagues, attirant de nombreux pollinisateurs.

La Petite Bardane est caractérisée par des capitules ressemblant à ceux des chardons, mais avec des tiges et des feuilles qui ne sont pas épineuses. Les barbes des capitules s’accrochent aux poils des mammifères et facilitent sa dissémination (zoochorie).

 

Les plantes que l’on trouve au pied des arbres en zone urbaine :

Au pied des arbres en ville, la flore est souvent composée de plantes robustes et adaptables aux conditions urbaines, telles que la pollution, l'ombre et les sols perturbés. On y trouve fréquemment des herbes comme le pissenlit, la renouée des oiseaux, le lierre, ou encore des plantes vivaces comme la violette ou la petite bardane, qui prospèrent dans ces environnements souvent secs et compactés. Cette végétation offre un habitat précieux pour les insectes et contribue à la biodiversité urbaine.

 

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Pied d’arbre stérile. Photo : JC Porchier. Rue du Maréchal Foch

 

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Mouron des oiseaux. Photo : JC Porchier. Avenue du Général De Gaulle

Le Mouron des oiseaux est une petite plante annuelle aux tiges fines et aux feuilles opposées, portant de petites fleurs blanches à cinq pétales profondément fendus. Elle pousse souvent dans les jardins, les champs et les espaces urbains, où elle est considérée comme une mauvaise herbe, mais elle est aussi comestible et utilisée en médecine traditionnelle. Le mouron des oiseaux porte ce nom en raison de son utilisation traditionnelle comme nourriture pour les oiseaux, qui se nourrissent de ses petites feuilles et graines.

 

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Arroche hastée. Photo : JC Porchier. Avenue de Longueil

L'Arroche hastée est une plante vivace ou annuelle aux feuilles triangulaires ou en forme de hache, souvent couvertes d'un léger duvet argenté. Elle pousse dans les sols secs et sablonneux, notamment sur les bords de chemins ou dans les milieux côtiers, et est parfois utilisée comme plante fourragère ou alimentaire.

 

Les plantes dans les terrains vagues et les friches :

La friche de la rue du Maréchal Foch est un des derniers espaces verts de la zone pavillonnaire.

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Friche du Maréchal Foch. Photo : JC Porchier.

On y trouve une végétation rudérale (plantes qui poussent spontanément dans des milieux perturbés ou modifiées par l'activité humaine) diverse.

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Chélidoine, Géraniums, Lampsanes, etc. Photo : JC Porchier. Friche du Maréchal Foch

La Lampsane est une plante herbacée annuelle ou bisannuelle, reconnaissable à ses tiges raides, ses feuilles triangulaires, et ses petites fleurs jaunes en capitules, semblables à celles des pissenlits. Elle pousse dans les prairies, les jardins et les bords de routes, et est parfois utilisée en médecine traditionnelle pour ses propriétés diurétiques et anti-inflammatoires.

Il y a à Maisons-Laffitte sept espèces de Géraniums, difficiles à distinguer et souvent caractérisées par des feuilles découpées , des fleurs à cinq pétales, roses, violettes, rouges ou blanches, et surtout un fruit allongé en forme de bec (γερανος est la grue en grec), que l’on retrouve chez une espèce voisine, le Bec-de-grue à feuilles de ciguë, fréquent sur les pelouses du Parc.

 

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Erable negundo. Photo : JC Porchier. Friche du Maréchal Foch

L'Erable negundo, également appelé érable à feuilles de frêne, est un arbre à croissance rapide, aux feuilles composées et dentées ressemblant à celles du frêne. Originaire d'Amérique du Nord, il est souvent planté en milieu urbain.

 

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Vigne américaine. Photo : JC Porchier. Friche du Maréchal Foch

Les Vignes américaines ont été introduites dans les années 1880-1890 pour faire des porte-greffes résistants au phylloxéra. La feuille à trois pointes est caractéristique de l’espèce la plus courante, Vitis riparia. Cette vigne est-elle un vestige d’une activité viticole à Maisons-Laffitte ?

 

Les plantes des pelouses et banquettes enherbées :

Les pelouses et banquettes enherbées abritent une flore variée composée de graminées, de plantes herbacées, de fleurs sauvages et parfois de petites espèces de buissons. On y trouve des plantes comme le pissenlit, le trèfle, la pâquerette et le plantain, qui soutiennent une grande diversité d'insectes pollinisateurs et d'autres animaux.

 

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Pâquerette, Primevère, Véronique de Perse, Plantain, etc. Photo : JC Porchier. Centre-ville et zone pavillonnaire

Pour préserver au maximum la biodiversité sur les pelouses, il est essentiel de limiter l'utilisation de produits chimiques comme les herbicides et les pesticides, de favoriser une gestion écologique, comme la tonte moins fréquente et le maintien de zones en friche. Il est aussi important de planter des espèces locales et de permettre à la végétation spontanée de se développer, créant ainsi un habitat propice à une plus grande diversité d'espèces.

 

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Érodium à feuilles de ciguë et Véronique de Perse. Photo : JC Porchier. Centre-ville et zone pavillonnaire

L'Erodium à feuilles de ciguë (ou Bec-de-grue) est une plante annuelle aux feuilles finement découpées, rappelant plus ou moins celles de la ciguë, et aux petites fleurs roses ou violettes, parfois blanches. Elle pousse souvent dans les sols secs, les terrains vagues et les prairies pelouses, et est parfois considérée comme une mauvaise herbe dans les cultures et les jardins.

La Véronique de Perse, originaire d’Inde, est une petite plante herbacée annuelle aux feuilles ovales et aux fleurs bleues ou violettes. Les Véroniques tirent leur nom d’une vague ressemblance avec un visage, qui rappelle la Sainte Face recueillie par sainte Véronique sur le voile avec lequel elle avait essuyé le visage du Christ. Elle pousse rapidement dans les sols perturbés, les jardins et les pelouses, et elle est considérée comme une mauvaise herbe.  Une autre espèce, la Véronique officinale a été autrefois utilisée pour ses propriétés médicinales.

 

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Lotier corniculé et Grande Mauve. Photo : JC Porchier. Centre-ville et zone pavillonnaire

Le Lotier corniculé est une plante vivace aux petites fleurs jaunes en grappes, souvent reconnaissable à ses gousses en forme de corne. Elle pousse dans les prairies, les pelouses et les bords de chemins, et est appréciée comme plante fourragère, contribuant à l'enrichissement du sol en azote.

La Grande Mauve est une plante vivace ou bisannuelle, caractérisée par ses grandes fleurs roses ou violettes avec des veines sombres et ses feuilles arrondies et légèrement dentées. Elle pousse souvent dans les jardins, les bords de routes et les terrains vagues, et est utilisée en herboristerie pour ses propriétés apaisantes et anti-inflammatoires.

 

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