Dans le parc de Maisons-Laffitte, les arbres et buissons abritent une multitude d’oiseaux chanteurs.
Dès le printemps, le merle noir enchante les matinées de son chant mélodieux, tandis que le rouge-gorge, curieux et familier, n’hésite pas à s’approcher des promeneurs. Les plus attentifs pourront aussi repérer des espèces plus discrètes comme le pic épeiche, reconnaissable à son tambourinage sur les troncs, ou les mésanges bleues et charbonnières, toujours en mouvement.
Rouge-gorge familier. Photo : JC Porchier
Extrêmement commun, y compris près des habitations, le Rouge-gorge familier a la particularité de chanter toute l'année sauf en été. Son champ flûté caractéristique et l'exhibition de son plastron rouge lui servent à défendre ses territoires de printemps et d'hiver.
Depuis 2022, des chercheurs du Laboratoire Éthologie Cognition Développement de l’Université Paris Nanterre étudient sur les berges de Seine de Maisons-Laffitte une population de rouges-gorges afin de déterminer l’impact de la pollution sonore liée à l’activité humaine sur la stratégie de communication de cette espèce. Description du projet d'étude sur le site de la ville.
Bernache du Canada. Photo : JC Porchier. Hippodrome de Maisons-Laffitte
La Bernache du Canada est une grande oie au plumage brun avec une tête et un cou noir, contrastés par une tache blanche sur les joues. À Maisons-Laffitte, on la retrouve fréquemment sur les berges de la Seine et dans les prairies du parc, où elle broute l’herbe en petits groupes. Habituée à la présence humaine, elle s’observe facilement, surtout en hiver et au début du printemps, lorsqu’elle se regroupe avant de repartir vers d’autres zones humides. La Bernache du Canada est l’une des espèces d’oiseaux d’agrément les plus représentées sur les plans d’eau à vocation de loisirs récréatifs et de détente. Sa longévité, sa fertilité et sa grande capacité d’adaptation à des habitats variés sont à l’origine du développement de populations florissantes, qui en ont fait une espèce susceptible d'occasionner des dégâts (ESOD). L’installation et le développement des populations de Bernache du Canada en milieu urbain et périurbain sont susceptibles d’engendrer des nuisances pour les usagers de ces espaces (dégradation des pelouses, excréments, dégâts aux cultures, etc.).
Pic Vert. Photo : JC Porchier. Avenue Manuel
Le Pic Vert est un grand pic au plumage vert et jaune, avec un masque noir autour des yeux et une calotte rouge vif. Il se distingue par son cri perçant et son habitude de chercher sa nourriture, principalement des fourmis, en tapotant le sol avec son bec. À Maisons-Laffitte, il est souvent observé dans les parcs boisés et les espaces verts, où il creuse le sol et les troncs d’arbres à la recherche de sa nourriture.
Pie bavarde. Photo : JC Porchier
La Pie bavarde est aisément reconnaissable à son plumage noir et blanc (avec du bleu-vert et du violet foncés) qui a donné l'adjectif pie pour la robe de certains animaux. Son cri, qui rappelle l'agitation d'une boîte d'allumettes, est également caractéristique. Elle se rapproche des humains pour se nourrir, mais toujours avec prudence. Elle n'hésite pas à consommer des oisillons, mais, selon la LPO, la baisse des effectifs de passereaux a surtout pour causes la plantation de haies d'espèces exotiques (Oléastre épineux, Laurier-Cerise, Photinie...), leur remplacement par des murs de parpaings, la tonte et la destruction des "mauvaises herbes" et l'abus de pesticides.
Pigeon ramier. Photo : JC Porchier
Le Pigeon ramier est une espèce forestière (cf. ramée, ensemble des branches feuillues d'un arbre.) dont l'aire s'étend dans les milieux urbains, surtout les parcs et jardins. A la différence du Pigeon biset, il ne niche que dans les arbres. Les oiseaux vivant en Europe de l’ouest sont sédentaires, ceux du nord et de l'est de l'Europe, plus connus sous le nom de palombes, migrent en groupe vers le sud et l’ouest en hiver.