En région parisienne et ailleurs, les pics de pollution se suivent et se ressemblent sans que cela n'émeuve grand-monde... sauf ceux qui en sont les principales victimes : enfants, personnes âgées, asthmatiques de plus en plus nombreux, personnes ayant des difficultés respiratoires. En-dehors des pics de pollution, la pollution de fond est constante et tout aussi dangereuse. A cet égard, cet article du Journal de l'Environnement est éloquent.
L'organisme Airparif fait partie du dispositif de surveillance de la qualité de l'air en France. Créée en 1979, c'est une association indépendante chargée pour le compte de l'Etat et des pouvoirs publics de la mise en œuvre des moyens de surveillance en Ile-de-France.
Malgré le problème de santé publique que représente la pollution de l'air, malgré l'expertise reconnue de cet organisme, le département des Yvelines a décidé d'arrêter de financer Airparif.
Selon Airparif, cette décision a "un impact direct sur le financement de l'association qui devra être compensé par les autres membres, notamment pour maintenir une surveillance et une information dans ces départements, alors que d'autres collectivités ont aussi souligné leurs difficultés".
Elle est "surtout en contradiction avec les principes de la loi sur l'air qui appelle l'ensemble des collectivités à concourir à une politique dont l'objectif est le droit reconnu à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé, et qui prévoit un financement mutualisé de la surveillance et de l'information".
A quoi servira l'argent ainsi "économisé" selon une politique à courte vue ? Peut-être à financer de nouvelles routes ?
Exemple de carte de pollution pendant un pic de pollution