Retour sur l'incendie, le 3 Juillet, de l'usine Seine Aval, à Achères, de la SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l'Assainissement de l'Agglomération Parisienne), par Marc Laimé le 27 Septembre.
Quelques extraits ci-dessous, et l'article complet peut être lu sur le blog du "Diplo" ici.
"Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris"
"En plein été, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Europe est totalement détruite par le feu à trente kilomètres de la capitale. Il faudra entre trois et cinq ans pour la reconstruire, au prix, dans l’intervalle, d’une pollution gravissime de la Seine. Ce site n’a cessé d’enregistrer des sinistres de plus en plus graves depuis plusieurs années. Sa gestion est entachée par des dévoiements sans précédent en matière de marchés publics. Un désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence.
En l’espace de quelques mois, c’est le quatrième incident grave, incendie ou explosion, sur ce même site."
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"L’association [Robin des Bois] révélait surtout que l’incendie du 3 juillet était le onzième accident sur le site de SAV depuis le 10 avril 2017… Et que l’usine avait fait l’objet de quatre mises en demeure du préfet des Yvelines en 2018 pour non-conformité à la réglementation, notamment pour le manque de contrôle des tuyauteries et soudures du site.
Le Siaap n’en ayant tenu aucun compte, une astreinte pécuniaire — une amende pour chaque jour de retard dans l’exécution des travaux — avait été prononcée par le préfet des Yvelines fin janvier."
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"Dans toute la région parisienne, les gigantesques émissaires du SIAAP reçoivent en effet par temps de pluie, outre des eaux usées, des quantités énormes d’eaux « pluviales », fortement polluées après avoir ruisselé sur les chaussées. Comme Achères traite en temps normal jusqu’à 60 % des flux de l’agglomération, le scénario catastrophe se reproduira mécaniquement aussi longtemps que l’unité de « clarifloculation » n’aura pas été reconstruite, ce qui demandera trois à cinq ans et devrait coûter une centaine de millions d’euros. Avec pour conséquence de graves pollutions de la Seine, qui placeront la France en position délicate vis-à-vis de l’Union européenne, puisque plusieurs directives nous contraignent depuis le début des années 1990 à reconquérir une bonne qualité des eaux, sanctions financières à l’appui si l’objectif n’est pas atteint.
Fin juillet on recensait déjà un minimum de 10 tonnes de poissons morts."
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Entre manquements aux obligations de contrôle, méthodes de management contestables et soupçons de corruption...
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