La très grande majorité de la population ne connaît pas les risques associés à l’usine d'épuration des eaux usées d'Achères (SIAAP), et ne sait pas quelle conduite adopter en cas d’accident.
Par chance, les accidents liés à cette usine classée SEVESO seuil haut n’ont pas provoqué de mort. Cela va-t-il durer ?
Le CAPUI (Collectif pour l’Annulation des Pollutions Urbaines et Industrielles) signale que nos élus et la préfecture se contentent pour le moment de mettre des flyers dans les mairies.
Savez-vous ce que vous devez faire en cas d’explosion ? ou en cas d’arrivée d’un nuage de gaz ? Savez-vous comment l’information sera diffusée ?
Aujourd’hui les policiers, les fonctionnaires, les directeurs d’établissements publics ou privés accueillant du public sont, soit inquiets, soit ignorants de la conduite à adopter.
Alors que l’usine est classée Seveso seuil haut depuis plus de 10 ans, il n’y a toujours pas eu d’exercice d’alerte impliquant la population.
Le CAPUI trace tous les accidents qui arrivent à l'usine d'épuration. Parmi les plus spectaculaires :
Incident de novembre 2022 : 4 tonnes de biogaz rejetées dans l'atmosphère.
Incident de 2019 : un bâtiment de 6 000 m2 brule entièrement. Il servait à la « clarifloculation » des eaux usées (procédé d’élimination des particules en suspension, notamment des phosphates (2)), abritant plusieurs cuves de chlorure ferrique, substance toxique et hautement corrosive, brule entièrement.
A Maisons Laffitte, un exercice a eu lieu en 2022. Seuls les agents communaux participaient et non les habitants. Et depuis ? Rien à notre connaissance. Pas du tout sûr que chacun sache quoi faire en cas d'incident réel !
Le CAPUI fait signer une pétition pour demander l’organisation, chaque année, d’un exercice d’alerte simulant un accident majeur à l’usine Seine-aval du Siaap (classée SEVESO seuil haut) ; exercice qui implique la population, les services de l’état (Mairies, Police, Pompiers…) et les établissements accueillant du public (écoles, Ehpad … ).
Ces exercices d’alerte devraient s’accompagner d’une large information préalable (réunions publiques, publications sur les réseaux sociaux, dans les média locaux, sur les sites internet des communes…) sur la conduite à adopter et sur les moyens d’information.
Toute l'information sur cette pétition sur le site du CAPUI.