La plupart des Mansonniens ne peuvent ignorer qu’aura lieu Dimanche 23 Septembre le traditionnel vide-grenier de la ville.
Ce sera l’occasion de vendre ou d’acheter des biens d’occasion, biens dont certains n’ont plus l’usage mais qui peuvent être utiles à d’autres.
En ce sens, les vide-greniers tels que celui-ci entrent dans la logique du développement durable : donner une seconde vie à un produit, c’est éviter de gaspiller de précieuses ressources : matériaux, énergie. C’est aussi rendre accessibles à petit prix des produits qui sont souvent de qualité, en tous cas qui répondent à un besoin de l’acheteur.
Au cours de ces vide-greniers, les vendeurs et les acheteurs se basent pour une fois sur la valeur d’usage et non sur la valeur d’échange, utilisée dans notre système d’économie libérale.
Valeur d’usage et valeur d’échange, késako ?
Fondamentalement, toute valeur dépend de l'utilisation que nous voulons faire d'un bien. Un objet inutile n'a aucune valeur. Tout ce qui se mange, se porte, se consomme a une valeur liée à ce que nous en faisons ou voulons en faire. C'est le besoin et l'utilité de ce bien qui en font la valeur. C'est cette valeur qui est appelée valeur d'usage. Évidemment, la valeur d'usage dépend des personnes qui utilisent ce bien. Et la valeur d'usage varie d'une personne à l'autre. Ainsi, une canne n'est pas utile au jeune étudiant, mais elle est très utile au grand-père.
La valeur d’échange se définit comme le rapport d’un bien offert à un autre demandé, fondé sur leur relative rareté ou abondance. C’est donc le rapport de l’offre à la demande ou loi du marché, qui permet d’identifier une valeur d’échange.
La valeur d’échange n’a cessé depuis la Renaissance d’occulter la valeur d’usage. Elle favorisa la disparition de l’économie politique, occulta le calcul des valeurs patrimoniales collectives, la valeur du travail domestique, des services publics et sociaux, annule l’idée d’un bien commun.
Les quelques explications ci-dessus sont inspirées des articles dont vous trouverez les liens ci-dessous, qui indiquent de façon beaucoup plus précise comment ces deux notions se sont développées au cours des siècles et quelles sont leurs implications économiques, politiques et sociales aujourd’hui.